Née à Brême en Allemagne. Après des études à l’Ecole Supérieure de Pédagogie de Braunschweig elle s’installe en France.
Entre 1970 et 1988 elle vit essentiellement entre la France et l’Allemagne et combine une formation artistique avec l’enseignement de l’Art Plastique aux enfants et plus tard aux adultes.
De 1988 à 1996 sa vie familiale l’amène à séjourner à Washington, Paris et Rabat, elle enseigne les Arts Plastiques à l’Ecole Française de Washington et de Rabat.
En parallèle elle suit des cours à la Corcoran School of Arts à Washington et à l’Académie de St Roch à Paris.
Elle a exposé :
1996 Institut Goethe de Rabat au Maroc
1998 Galerie Soufflot Place du Panthéon
2000 Galerie de la Mairie d’Aix en Provence
2002 Petite Galerie Rue de Seine
2002 Galerie Cheval de Sable, Rue François Miron
2004 – 2012 Portes ouvertes des Ateliers de Versailles
2015 Galerie Œil du 8
2016 Estampes Art Populaires, Rue des Cascades
2018 Salon d’Etampes
2019 Salon d’Estampes ,St. Sulpice
2021 Salon Figuration Critique
Graver, tracer sur métal et bois, jouer avec le palimpseste, transformer l’ennui, s’ennuyer pour inventer, l’insatisfaction comme moteur, trouver une voie, une belle voix, entendre la blue note, la lumineuse, jusqu’à ce que l’invisible se donne à voir ou pas, peut-être jamais, peindre, dessiner sur quelque chose existante, effacer et renaître et faire disparaître à nouveau, humus des futures créations ; Schichten und Geschichten, couches et strates contées, parampara, transmettre des émotions, pas de messsage, que des questions, je peins et je grave pour mieux me connaître, me comprendre, et comprendre le monde, éprouver la vitalité. Le cerveau est un palimpseste, notre mémoire, immense et naturel, couches et strates de notre vécu, entassées les une sur les autres, richesse de notre cerveau.
Sans l’art pas de vie, pas de sens, l’art me maintient en vie, choque et calme.
Pourquoi graver dans le métal, dans le bois ? Tracer, presque sculpter dans une matière, est différent de la peinture, plus manuel, les différentes étapes laissent du temps à la réflexion, sont des pauses, couches sur couches, laisser s’effacer, s’estomper pour poser une nouvelle strate et se laisser surprendre. Je cherche la faille, je me trompe, je fais fausse route, je me fais peur, rater et recommencer, se rattraper juste avant de tomber, trouver du beau dans du laid, savoir prendre des risques et ne pas connaître le chemin à prendre, c’est ça l’aventure….
Mon travail part d’une idée, d’une émotion, d’un mot, d’une phrase ou encore d’une photo qui m’intrigue et m’interpelle. Je cherche à confronter mes idées, mes sentiments au monde d’extérieur, pour poser des questions, voir plus clair. Je brode, je tisse autour, j’invente des histoires, je commence à dialoguer avec la toile ou le papier. J’ai souvent besoin des palimpsestes, construire, détruire et reconstruire. Je pose des couches, je nourris la toile pour trouver autre chose, pour me laisser surprendre, prendre des risques, me trouver au bord du précipice et de chercher la faille. Soit je garde le cap, soit je tombe.
Cette angoisse est un moteur qui m’aide à trouver une sortie, une nouvelle ouverture, un nouveau chemin. Je peins, je dessine, je grave pour mieux comprendre. J’ai besoin d’images pour saisir la vie.
Ma peinture est figurative, où tout est possible où rêves et réalité se rencontrent. Je ne peux pas changer le monde, mais le partager et ouvrir des portes avec le regard de l’autre.